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N° 8 – 31 juillet 2020
Le « Règlement modifiant le Règlement sur les établissements d’hébergement touristique », publié le 13 novembre 2019 (voir note 1) dans la Gazette officielle du Québec, est entré en vigueur le 1er mai 2020.
Ce nouveau règlement encadre davantage les établissements offrant de l’hébergement touristique de courte durée afin de considérer le phénomène de l’hébergement collaboratif, entre autres celui offert par l’entremise de plateformes numériques d’hébergement. Il vise notamment à assurer une plus grande équité fiscale et réglementaire entre les acteurs de l’économie collaborative et ceux de l’économie traditionnelle, et permet d’assurer une meilleure protection du parc immobilier résidentiel.
À ces fins, le Règlement :
Ce règlement précise et définit ce qui est considéré comme une résidence principale et permet donc une distinction claire entre ce type d’établissements et les autres établissements touristiques, notamment les résidences louées exclusivement à des fins touristiques.
La suppression de la notion « d’offre sur une base régulière » rend explicite l’obligation, pour tous les exploitants d’établissements d’hébergement touristique, de se procurer une attestation de classification. Comme pour toute autre catégorie d’établissements d’hébergement touristique, une personne physique désirant offrir en location sa résidence principale devra remplir une demande d’attestation sur le site Internet de la Corporation de l’industrie touristique du Québec, qui vérifie auprès des municipalités si l’usage projeté est conforme à la réglementation municipale en matière d’urbanisme.
En obligeant tous les exploitants, y compris ceux d’un établissement de résidence principale, à demander une attestation de classification, le Règlement sur les établissements d’hébergement touristique facilitera donc l’application de la réglementation municipale. Ce mécanisme permettra également d’améliorer les connaissances relatives à ce type d’hébergement, par exemple en ce qui a trait à la place qu’il occupe au sein de l’offre d’hébergement touristique.
Ces modifications ont des conséquences sur le compte de taxes des résidences principales offertes périodiquement à des fins d’hébergement touristique, par le biais d’une plateforme électronique ou autrement.
En effet, la Loi sur la fiscalité municipale prévoit qu’un immeuble résidentiel, dont l’exploitant doit être le titulaire d’une attestation de classification délivrée en vertu de la Loi sur les établissements d’hébergement touristique, est soumis à la taxation non résidentielle lorsqu’une telle taxe est appliquée par la Municipalité. Pour une résidence principale offerte périodiquement à des fins d’hébergement touristique, seule une partie de la valeur de l’immeuble est affectée par la taxation non résidentielle. Malgré cela, selon les choix fiscaux des municipalités, cette taxation est généralement substantiellement plus élevée que la taxation résidentielle.
Le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, en accord avec le ministère du Tourisme, élabore des options pour ne pas soumettre à la taxation non résidentielle les résidences principales offertes périodiquement à des fins d’hébergement touristique. Cette modification viserait à éviter d’hausser indûment la taxe des résidences principales visées, de complexifier les procédures liées au calcul de la taxe non résidentielle pour les municipalités et de nuire au développement de l’industrie touristique québécoise.
Les modifications apportées au Règlement sur les établissements d’hébergement touristique ne limitent pas les pouvoirs des municipalités d’encadrer l’hébergement touristique collaboratif sur leur territoire, entre autres en vertu de leurs compétences en matière d’urbanisme et de développement économique.
La Loi sur l’aménagement et l’urbanisme (LAU) prévoit qu’une municipalité peut adopter un règlement de zonage pour l’ensemble ou une partie de son territoire. À cet égard, elle peut actuellement réglementer la mise en place de toutes les catégories d’établissements d’hébergement touristique et encadrer leur nombre dans les différents secteurs de son territoire.
Ainsi, si elle souhaite encadrer l’hébergement touristique collaboratif, une municipalité peut notamment décider :
La Loi sur les compétences municipales permet à une municipalité de régir les activités économiques. Sur cette base, il est possible d’encadrer les activités de location touristique, y compris celles des « établissements de résidence principale ». Ce pouvoir comprend, entre autres, la possibilité :
Une municipalité peut ainsi mettre en place un cadre réglementaire complet et détaillé définissant, par exemple :
En ce qui concerne l’hébergement touristique collaboratif, un tel cadre réglementaire permet à une municipalité d’établir des règles conduisant à la révocation d’un permis d’autorisation de location d’un établissement de résidence principale, par exemple en cas de nuisances répétées.
Il est à noter que si une municipalité locale assujettit l’exploitation d’un établissement d’hébergement touristique à l’obtention d’un certificat d’autorisation ou d’un permis d’exploitation, cette obligation s’ajoute à celle de détenir une attestation de classification telle que prescrite par la Loi sur les établissements d’hébergement touristique.
Ministère des Affaires municipales et de l’Habitation
10, rue Pierre-Olivier-Chauveau
Québec (Québec) G1R 4J3
Téléphone : 418 691-2015
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